L’entraînement de l’endurance
Il s’agit là de travailler l’endurance du chien et sa puissance aérobie ; celui-ci verra augmenter sa consommation maximale d’oxygène (VO2max) tout autant que son aptitude à prolonger son effort dans le temps.
La manière la plus simple fait appel à la course continue, et consiste à faire parcourir l’animal des distances relativement importantes de manière ininterrompue ; que cette course soit « rapide » ou lente, le système aérobie sera pratiquement le seul fournisseur d’énergie.
Mais les méthodes d’entraînement « fractionné » sont tout à fait adaptables au chien. Dans ce cas, on demande à ce dernier des efforts moyennement intenses de 4 à 5 minutes suivi d’un repos ou exercice léger d’une même durée, le tout répété dix à vingt fois sur la même séance.
Développer la motivation au travail
La motivation du chien, quels que soient son âge ou sa race, reste un élément essentiel dans le domaine de la recherche olfactive, car elle permet notamment de vaincre plus aisément les difficultés de progression rencontrées, ainsi que d’augmenter la durée du temps de travail. En deux mots, cela reste une nécessité pour arriver à ses fins dans le dressage.
Le choix
La motivation est développée par le jeu ou la nourriture selon les spécificités rencontrées. Le besoin de se nourrir étant naturel chez l’animal dans le cadre de sa survie, utiliser cette motivation reste simple pour un exercice correctement accompli. Le chien assimile rapidement le fait qu’il est lorsqu’il reproduit parfaitement l’exercice demandé. Pour d’autres spécialités basées sur l’olfaction, le développement de la motivation au travail est réalisé grâce à un objet. Le goût de l’effort que développera le chien dépendra de la manière dont sera menée la motivation à l’objet.
L’expression du jeu
La mise en contact avec cet objet se fera dès le plus jeune âge et sera basé sur les instincts cynégétiques : le chien est attiré le plus souvent par des objets en mouvement et son premier objectif sera de les « saisir ». Cette première phase d’intérêt au mouvement devra être nécessairement complétée par l’instauration d’un jeu entre l’Homme et l’Animal avec comme intérêt « l’objet de motivation ». Le jeu établi se rapproche de celui pratiqué antérieurement au sein de la meute, jeu dont l’objectif principal vise à s’attribuer cet objet. L’animal sera systématiquement gagnant tout en produisant de plus en plus d’efforts. Cette seconde phase est appelée le « saisir-tenir ». Une 3ème phase découle naturellement des deux précédentes lorsque le chien, repoussant ses limites, accroît et affûte sa vigilance pour gagner l’objet qu’il convoite. Cette étape pourrait être dénommée : « saisir – tenir – combattre ».
La notion de combat conforte le chien dans sa position de supériorité car il continue à gagner ses récompenses dans des conditions de plus en plus difficiles. Il développe ainsi une endurance et une résistance au travail dans le seul but de se faire plaisir. Cette augmentation de performance doit bien sûr être maîtrisée par le conducteur dans le cadre du dressage, afin d’éviter tout débordement.
L’entretien et la motivation
Le maintien de la motivation passe également par une phase d’entretien. La régularité du travail et la répétition d’exercices acquis ou en cours d’acquisition, doivent faire l’objet de récompenses donc de retour à une phase de jeu entre l’animal et son maître. L’entretien de la motivation sera efficace lorsque le chien sera récompensé une ou plusieurs fois durant une série d’exercices correctement exécutés. Il demeure important qu’aucune « routine » ne s’installe dans l’intensité du jeu, dans le nombre de récompenses et dans les phases de travail durant lesquelles celles-ci seront prodiguées.
En matière de récompenses, on peut se montrer réservé ou démonstratif, selon le caractère du chien : un animal sensible, très proche de son conducteur, se satisfera par exemple d’un réconfort vocal, éventuellement d’une caresse comme renforcement positif à une action correctement accomplie. En revanche, un animal dispersé dans ses centres d’intérêts, aura besoin d’être félicité avec plus d’exubérance lorsqu’un exercice sera correctement réalisé
Généralités sur l’entrainement
Le monde du chien de sport ou d’utilité omet encore trop fréquemment cet élément fondamental dans la préparation d’un chien qu’est son entraînement physique, au profit d’une formation spécifique à l’inverse souvent très bien conduite. Il n’en demeure pas moins que de tels chiens sont amenés à se conduire au quotidien comme de véritables programmes de développement et maintien de leur forme physique.
Les grands principes d’entraînement
Contrairement à ce qui se pratique encore trop souvent, n’import quelle activité demandée au chien ne constitue pas forcément un entraînement. En effet, la charge appliquée lors de ce dernier nécessite non seulement une certaine intensité, mais aussi une durée d’application suffisante afin de se révéler efficace pour l’organisme du chien. Ainsi, dans l’établissement du programme d’entraînement, deux principes doivent impérativement être respectés, comme gages d’efficacité : connaître la principale source d’énergie utilisée lors de l’activité en cause (oxydation des lipides pour l’effort long, glycolyse anaérobie pour l’effort bref, ou combinaison des deux)
À l’aide du principe de surcharge, proposer un programme qui permettra de développer au mieux l’utilisation de cette source d’énergie
On comprend alors la nécessité d’augmenter la charge de travail imposée au fil du temps et au fur et à mesure de l’amélioration obtenue de la performance. Un tel programme ne devra pas se limiter, pour le chien de sport, à une approche annuelle : l’amélioration sera recherchée d’année en année, imposant au conducteur de ne jamais laisser son chien au repos complet durant plusieurs mois, comme c’est parfois encore le cas.
La motivation du chien ne doit pas être délaissée : ce dernier acceptera plus volontiers une course de 10 kilomètres que 10 répétitions d’un même trajet de 1 kilomètre, et préfèrera un parcours varié à un local fermé.
Structurer l’entrainement
Un bon plan d’entraînement est structuré en fonction des objectifs à atteindre :
Charge progressive et croissante,
Charge continue (ne cessant pas au prétexte de vacances ou week-ends prolongés du conducteur),
Périodicité (montée en puissance, plateau de forme durant les compétitions, transition avec la saison suivante via un désentraînement)
succession judicieuse des phases (en début de séance, on place les exercices dont l’efficacité requiert un état reposé de l’animal –exercices de coordination, de vitesse, de force explosive- puis viennent les exercices dont l’efficacité repose sur une récupération incomplète – résistance-, pour enfin terminer la séance par des efforts visant à développer l’endurance
A partir de ces éléments, chaque programme devra développer les systèmes qui prédominent dans l’activité physique ou sportive à laquelle il doit préparer le chien : endurance pure (chien de traîneau en longue distance, chien de chasse), vitesse pure (lévriers de course, agility), résistance – vitesse – puissance (chien de ring), endurance – résistance – explosivité (chien de recherche en décombres), etc.
Entraîner pour l’effort court
Avant même d’envisager les méthodes d’entraînement transposables au chien pratiquant un effort court, il est important de préciser que même dans un tel cadre le chien ne fonctionne jamais de manière exclusive sous un métabolisme énergétique anaérobie lactique. C’est ainsi que même chez un lévrier de course pratiquant un effort très intense ne dépassant pas trente secondes environ 25 p100 de l’énergie est d’origine aérobie !
Pour le chien de travail, un entraînement adapté à l’effort court aura pour objectifs : de stimuler l’efficacité biologique et le rendement énergétique du processus anaérobie lactique d’améliorer la tolérance de l’organisme à l’élévation induite des lactates intramusculaires et sanguins d’augmenter la puissance musculaire du chien afin de lui assurer une meilleure gestuelle de l’effort et surtout d’aider à prévenir les accidents traumatologiques liés à ce dernier
Chez de tels chiens, toutefois le travail en endurance fondamentale (courses longues à petite vitesse) demeure une nécessité car il contribue au développement optimal du muscle cardiaque au développement du réseau de vaisseaux sanguins, pou une meilleure oxygénation du muscle à faciliter la récupération après un travail intense
Concernant la filière énergétique anaérobie lactique, le chien doit gagner en puissance et en capacité. La puissance de la filière correspond à sa faculté à produire une très grande quantité d’énergie sur un temps donné. La capacité correspond quant à elle à la faculté de continuer de fonctionner dans le temps. En prenant l’exemple d’un réservoir et d’un robinet, la capacité correspond au volume total du réservoir et d’un robinet, la capacité correspond au volume total du réservoir et la puissance au débit du robinet. Pour le chien, l’idéal est bien sûr de disposer d’un réservoir très volumineux et d’un robinet permettant un haut débit. Plus la puissance n’est importante et plus l’intensité des efforts qu’elle permet sont élevée. Plus la capacité n’est grande et plus l’intensité des efforts peuvent être maintenue dans le temps.
Développer la puissance et la capacité de la filière anaérobie lactique présente comme intérêt de pouvoir demander aux chiens d’éventuelles répétitions d’efforts brefs (de l’ordre de une à deux minutes) mais intenses.
D’une manière générale et pour schématiser : avec des efforts intenses de 1 minute environ on agit principalement sur la puissance anaérobie lactique et secondairement sur la capacité avec des efforts intenses de 3 minutes environs on agit principalement sur la capacité anaérobie lactique et secondairement sur la puissance.
Séances visant à améliorer la puissance anaérobie lactique
L’objectif est ici de faire réaliser au chien des efforts obligeant cette filière énergétique à fonctionner à 100 p100 de ses capacités. Le but est que le chien fasse des courses les plus rapides possibles sur des durées de 25 à 45 secondes, suivies de trois minutes de récupération active (pas, petit trot) afin de lui permettre d’éliminer l’acide lactique produit. On peut pour ce faire, sans prendre de risque pour le chien, le faire courir après une motocyclette, ou sur une ligne droite d’environ 400 mètres. Dans ce dernier cas, le conducteur et un aide motivent le chien à l’aide de son jouet ou objet de mordant. Huit à dix répétitions entrecoupées des trois minutes de récupération active évoquées sont nécessaires à un progrès biologique, en veillant bien sûr à maintenir la motivation ludique du chien.
Séances visant à améliorer la capacité anaérobie lactique
Dans ce cas, l’objectif est de faire travailler le chien en ayant au préalable provoqué une accumulation d’acide lactique au niveau de ses muscles. Le but est d’habituer l’organisme à mieux tolérer la présence d’acide lactique et d’essayer de réduire au maximum l’écart existant entre la production lactique et les processus d’élimination de ce dernier.
On peut dans ce cas procéder de manière simple en plaçant le conducteur et un aide à chaque extrémité d’un terrain de football, chacun étant doté d’un objet « jouet » ou de mordant. Le chien est envoyé de l’un à l’autre, en diminuant progressivement son temps de repos passif (récupération passive évitant l’oxydation des lactates) au pied de chaque personne (deux minutes au début, puis jusqu’à 5 secondes après une vingtaine de répétitions de l’exercice).
L'effort physique provoque chez le chien un certain nombre de modifications psycho-physiologiques qu'il convient de prendre en compte afin d'optimiser ses performances et de prévenir l'apparition de pathologies associées.
Lors d'un exercice physique, le rythme cardiaque s'accélère (jusqu’à 300 battements par minutes chez certains chiens) afin d'envoyer plus rapidement vers les tissus l'oxygène transporté par le sang. En effet, un apport suffisant en oxygène est indispensable au bon fonctionnement du muscle. Cet apport dépendra essentiellement de la capacité maximale du chien à consommer de l'oxygène ('VO2 max'). Cette VO2 max est en premier lieu conditionnée par des facteurs génétiques (les chiens de traîneau lignée travail atteignent fréquemment une VO2 max supérieure à 200ml/min/kg, contre moins de 100ml pour la majorité des chiens de race bergère), mais aussi par des facteurs extérieurs, comme l'alimentation ou l'entraînement.
L'activité musculaire résulte d'une production d'énergie. Les micro-éléments contenus dans les fibres musculaires interagissent pour permettre la transformation de l’énergie chimique contenue dans les aliments (nutriments) en énergie mécanique (action de contraction du muscle). Pour en arriver à ce résultat, l’organisme du chien doit d’abord synthétiser une molécule appelée ATP (adénosine triphosphate). En situation d'effort maîtrisé, la synthèse de l’ATP nécessite la présence d’oxygène et se fait principalement à partir des apports en glucose (glucides) et en acides gras (lipides) de l’alimentation. L’ATP est LA molécule qui convertit effectivement l’énergie chimique des nutriments en énergie mécanique. La difficulté de l’opération réside dans le fait qu’une molécule d’ATP ne peut servir qu’une seule fois. L’organisme doit donc en synthétiser en permanence, d’autant plus rapidement que l’effort musculaire est intense et la dépense énergétique importante.
Pour produire de l’énergie pendant l'effort, l'organisme a trois possibilités. Il peut d'abord utiliser le mode anaérobique (= sans oxygène) ana lactique (=sans production d'acide lactique). Ce mode de production d'énergie survient au début d'un effort violent et ne peut de toute façon se poursuivre au delà de 3 ou 4 secondes. La seconde possibilité est dite mode anaérobique (= sans oxygène) lactique (= avec production d’acide lactique) : ce mode se met en place lorsque le muscle n’est pas ou plus suffisamment approvisionné en oxygène et qu’il ne peut donc pas ou plus convertir lipides et glucides en ATP. Il va alors aller puiser dans ses propres réserves une substance apparentée au glucose appelée glycogène (forme de stockage des glucides au niveau du foie et du muscle), qui ne nécessite pas d’oxygène pour être converti en ATP. Cette réserve de glycogène (sucres complexes) est très faible et son utilisation génère la production d’acide lactique, qui est un déchet énergétique toxique. Enfin, la dernière possibilité de production d’énergie est appelée mode aérobique (= avec oxygène). C’est le mode qui s'installe et se maintient lorsque l'effort est maîtrisé (atteinte du 'plateau'). En mode aérobique, le chien métabolise les lipides et les glucides pour les convertir en ATP, chaque molécule de glucose ou de lipide exploitée par l'organisme induisant au passage la consommation de molécules d'oxygène. Or, dans ce mode de fonctionnement, une molécule de glucose produit 39 ATP alors qu’une molécule d’acide gras en produit 129. Voilà pourquoi les aliments pour chiens sportifs ont un taux de glucides inférieur à la moyenne et, à l'inverse, un taux de lipides supérieurà la moyenne. En mode aérobique, les déchets énergétiques (CO2, eau) sont naturellement éliminés ou réutilisés par l’organisme. Pour atteindre le stade aérobique (effort maîtrisé), une phase d’adaptation à l’effort doit avoir lieu, d’où l’importance de faire s’échauffer le chien avant le début de chaque exercice physique.
Contrairement à l’organisme humain, qui tire l’essentiel de son énergie des glucides (sucres), l’organisme canin tire l’essentiel de son énergie des lipides (graisses). Le chien, et en particulier le chien sportif, doit donc en consommer en quantité importante, car les lipides sont le carburant dont il a besoin pour ses activités physiques. Les lipides apportent au chien 2,25 fois plus d’énergie (calories) que les protéines ou les glucides (9 kcals pour 1 gramme de lipide contre 4 pour 1 gramme de glucide).
Mais les protéines sont elles aussi indispensables à l’organisme du chien, comme à celui de l’homme. Dans le cas du chien sportif, elles doivent être d’excellentes qualités (hautement assimilables) et données en quantité élevée. Le rôle premier des protéines n’est pas de fournir de l’énergie mais de construire et de réparer les tissus musculaires et, plus largement, de régénérer les cellules de l’organisme quotidiennement abîmées. Les protéines sont donc les bâtisseurs du corps : sans elles, il s’effondre. Le capital musculaire du chien sportif étant mis à rude épreuve, on comprend vite l’intérêt d’un régime à haute valeur protéique pour ce dernier.
Lorsqu’on parle d’efforts et d’activités sportives, il est un facteur à ne surtout pas négliger : l’oxygénation des tissus, qui permet de maintenir l’effort sans fatigue ni douleur. Les premiers signes de fatigue (essoufflement, déperdition de force, crampes) surviennent lorsque l’oxygène véhiculé par le sang commence à manquer. Pour cette raison, on doit considérer comme néfaste l’administration des glucides (à l’exception du fructose) aux chiens sportifs : comme on l’a vu, les molécules de glucose (glucide transformé par l’organisme) produisent peu d’énergie, mais elles consomment beaucoup d’oxygène. Il est donc important que l’alimentation du chien sportif soit non seulement riche en lipides et en protéines, mais aussi très pauvre en glucides. Pour favoriser la bonne oxygénation des tissus musculaires, on veillera à fournir des nutriments qui améliorent la circulation sanguine et donc la circulation de l’oxygène transporté dans le sang, comme les acides gras omégas 3 et la vitamine PP (niacine).
Il est également primordial de maintenir un taux d’hydratation constant dans l’organisme du chien pendant et après l’effort : l’eau est indispensable à l’élimination des déchets énergétiques (un muscle qui « chauffe » rejette un certain nombre d’éléments dont certains se révèlent nocifs s’ils ne sont pas évacués par l’organisme). L’eau est aussi le principal constituant du muscle : un muscle, comme toutes les cellules de l'organisme, est composé en moyenne à 70% d’eau, 20% de protéines et 10% de graisses.
L’alimentation du chien sportif doit donc fournir à la fois un maximum d’énergie et tous les éléments capables d’exploiter au mieux ce potentiel énergétique, le tout dans une ration de faible volume, afin d’éviter les surcharges et les risques d’accident qui y sont associés plus ou moins directement (torsions d’estomac, claquages, entorses, syncope etc.).
Parallèlement à la dépense énergétique qu’elle suppose, l’activité sportive impacte l’ensemble du squelette du chien : des compléments alimentaires comme la chondroïtine et la glucosamine, déjà naturellement présentes dans les os et les cartilages mais qui ont tendance à diminuer avec l’âge, favoriseront la protection et la régénération des cartilages articulaires.
Prévention des accidents et pathologies de l'effort
Torsions d'estomac, arthrose, claquages, entorses, ruptures ligamentaires, hypertrophie cardiaque : voici les risques encourus par un chien actif dont l'entraînement, l'alimentation ou les soins seraient inadaptés à sa physiologie. Le chien actif doit bénéficier d'une alimentation non seulement spécifique à l'effort, mais encore spécifique au type d'effort qu'il entreprend. Si un 'ringueur' effectuant 3 à 4 entraînements par semaine peut se satisfaire d'une alimentation équilibrée à 28-30% de protéines et 18-20% de lipides (contre environ 20-22% de protéines et 10-12% de lipides pour un chien sédentaire), un chien de traîneau parcourant quotidiennement dans le froid vingt à trente kilomètres au trot aura besoin d'un aliment à teneur en protéines comprise entre 35 et 40% et à teneur en lipides à peu près équivalente. L'alimentation devra également tenir compte des périodes d'activité : aliment d'entretien de bonne qualité en période de repos, ration de travail en période d'entraînements ou de compétitions.
Selon le mode d'alimentation choisie (aliments secs, rations ménagères), des compléments alimentaires seront à ajouter à la ration pour favoriser la combustion des graisses (L-Carnitine), fournir à l'organisme une source d'énergie immédiatement disponible (Acides Gras à Chaîne Courte, comme l'huile de Coprah) ou protéger les tissus et les articulations (antioxydants, chondroïtine etc.). Si vous nourrissez votre chien à base de viandes crues (viandes recommandées : canard et poissons gras), il sera inutile, voire néfaste, de lui administrer de la L-Carnitine ou des antioxydants (la Carnitine et les antioxydants sont naturellement présents en grande quantité dans la viande crue). Vous devrez en revanche veiller à apporter à votre animal des éléments essentiels à la bonne assimilation des nutriments, comme les fibres solubles et le fructose (contenus dans les fruits), de la vitamine B (B9 ou acide folique en particulier) et des acides gras essentiels (huile de foie de morue, huile de colza, huile de pépin de raisins etc.). Comme indiqué dans la rubrique 'alimentation naturelle et alimentation industrielle', élaborer le menu d'un chien sportif est délicat : si vous nourrissez votre animal de façon naturelle (aliments frais non transformés), il est très fortement conseillé de demander conseil à votre vétérinaire, à moins que vous n'ayez vous-même d'excellentes connaissances en nutrition animale. Les conséquences d'une alimentation inadaptée ou déséquilibrée pour le chien actif sont désastreuses sur ses performances et sa santé à plus ou moins brève échéance.
L'entraînement de l'animal doit lui aussi être abordé de façon rationnelle. Pour développer et conserver les capacités physiques du chien, il est primordial d'augmenter progressivement mais régulièrement l'intensité et la durée de l'effort. Cette règle de base permet d'optimiser peu à peu le rendement cardio-respiratoire. Pour les chiens régulièrement soumis à des efforts violents de courte durée (sprint des lévriers de course, 'attaques' du ringueur ou du chien d'intervention, agility etc.), la méthode d'entraînement la plus utilisée et la plus efficace consiste à alterner des phases d'effort bref et intense avec des phases de récupération incomplète. L'organisme apprend ainsi à 'récupérer' plus rapidement et la masse musculaire augmente. A l'inverse, pour les chiens soumis à des efforts modérés sur du long terme (canicross, course de traîneaux, chasse, pistage), l'entraînement consistera plutôt à faire courir ou trotter le chien sur une longue distance, en ménageant entre les exercices des périodes de récupération complète. L'organisme du chien augmente ainsi sa capacité à consommer et utiliser l'oxygène
Le chien et le conditionnement physique
Vous savez sans doute très bien combien le conditionnement physique est bénéfique pour nous. Mais il est toute aussi important chez le chien.
Le conditionnement physique est très bon pour le bien-être mental et physique du chien. Il améliore l’endurance physique, la souplesse, la coordination et la performance. Chez certaine race/certain chien, l’exercice physique aidera avec les problèmes d’anxiété et/ou de stress. Le conditionnement physique est aussi très bénéfique pour bruler des calories.
Une visite chez votre vétérinaire serait très importante avant d’entreprendre un programme de conditionnement physique.
Est-ce que votre chien souffre d’une condition médicale? Si oui, il serait bon de consulter votre vétérinaire avant d’entreprendre quoi que ce soit. Chez certaine condition médicale l’exercice sera très bénéfique, alors que pour d’autre condition médicale, un conditionnement physique intense sera très néfaste.
Il est toujours important de commencer graduellement tout conditionnement physique, tout comme pour l’être humain.
Dans votre plan, vous devriez accorder de l’importance à son niveau d’énergie, sa structure corporelle, sa condition médicale s’il y a lieu et sa condition physique actuel.
Est-ce que vous planifiez compétition dans un sport canin quelconque? Si oui, il serait bon de concevoir un plan qui servira au sport choisi.
Dans votre plan il faudrait tenir compte de l’intensité, de la durée et de la fréquence des exercices.
Le temps d’exercice variera d’un chien à l’autre, cela dépend du tempérament, de la race, de l’âge, la température et la condition physique.
Attention au type d’exercice que vous voulez entreprendre avec un chiot. Les chiots sont très fragiles. Habituellement les plaques de croissances peuvent prendre jusqu’à 14 mois avant de terminer leurs croissance chez les grandes races. Un jeune chiot de grande race en agilité ne devrait pas sauté plus haut que ¾ de sa hauteur (pas plus haut que le genou) avant l’âge de 14 mois. La palissade ne devrait pas être utilisée à sa hauteur maximum avant l’âge de 14 mois. Le slalom ne devrait pas être commencé avant l’âge de 14 mois du à la courbure occasionné sur la colonne vertébrale. Aucun exercice d’endurance ne devrait être fait avec un chiot de moins de 14 mois.
Les chiens gériatriques sont aussi très fragiles, il faut faire très attention. Attention au moindre signe de fatigue surtout chez un chien arthritique. Si un chien aime la marche, il vaut mieux faire plusieurs petites marche dans la journée qu’une très longue.
Il faudrait toujours prévoir faire des exercices de réchauffement avant de commencer le conditionnement physique et aussi faire des exercices de refroidissements à la fin.
Que pouvons-nous retrouver comme exercice? La marche, la randonnée, le jogging, attraper la balle, l’agilité, l’obéissance, la danse rythmé, le flyball, le canicross, la natation, des trucs maison etc.
Il faudrait toujours garder un œil sur la température quand nous fessons de l’exercice, il faut faire très attention quand il fait très chaud et humide. Car le chien a de la difficulté avec sa thermorégulation corporelle en temps chaud et humide(le chien ne transpire pas/ou presque pas, il transpire quelque peu des coussinets). Alors attention à l’hyperthermie.
Les chiens à nez plat (brachycéphale) ont aussi une grande difficulté avec la chaleur et l’humidité. Certains éprouvent de la difficulté à respirer.
Les chiens qui vivent constamment dans des endroits climatisé ont aussi de la difficulté avec la chaleur.
L’hiver, il faut aussi faire attention quand ont fait de l’exercice. La glace est très dangereuse pour vous et votre chien, vous pourriez vous et votre chien perdre pieds/pattes. Le sel et le calcium peuvent avoir des effets néfastes sur les pattes de votre chien. La glace accumulée entre les coussinets pourrait faire boiter votre chien, il faut enlever l’excès de glace de temps à autre. Il est aussi très important de penser aux problèmes d’engelures et d’hypothermie.
Quand devriez-vous nourrir votre chien avant et après son conditionnement physique?
Il serait généralement idéal de ne pas faire de conditionnement physique au moins 3 heures après un repas. Mais attention, car certain chien ont une digestion plus lente que d’autre. Alors le temps pourrait être plus de 3 heures.
Il serait idéal de ne pas nourrir le chien au moins 1 heure après son conditionnement physique. (Vous êtes la personne la mieux placé, vous êtes la personne qui connaissez le plus votre chien.) Vous êtes en mesure de savoir si 1 heure est suffisant.
Toujours faire attention au retournement d’estomac surtout chez les races qui sont prédisposée à ce grave problème, un problème qui soit dit en passant peux être mortel. N’oublier surtout pas que chaque chien est différent. Vous avez un chien anxieux, une raison de plus pour faire attention au retournement d’estomac. Vous nourrissez qu’une seule fois par jour? Avez-vous pensez à plusieurs petit repas à la place? Vous irez dans un endroit très stressant avec votre chien, serais-ce mieux de ne pas lui donner un repas très rapprocher de ce moment stressant? De lui donner que quelque gâterie à la place.
Votre chien aura besoin d’eau pendant et après l’exercice. Limiter le montant d’eau ingéré pendant l’exercice, certain chiens ne savent pas s’arrêter. Il ne faut pas refuser de donner de l’eau mais garder un œil. En fin d’exercice même chose, limiter le montant d’eau, donner de l’eau en petite quantité à plusieurs reprises. Une fois le chien reposé vous pourrez laisser l’eau en permanence ou comme vous faite à l’habitude.
Le chiot/chien et l’exercice physique
Les facteurs affectant l’exercice chez le chiot/chien :
La race
L’âge
La condition corporelle
La santé
La nourriture utilisée
La température environnementale
Le tempérament/stress
Le taux d’humidité
La surface ou le chien travail
Le terrain ou le chien travail
Le niveau d’exercice ou le chien est travaillé
Le chiot jusqu’à l’âge de 6 mois
Tous les jeux qu’ils veulent bien jouer à l’exception des jeux ou les chiots s’amusent à se bousculer durement.
L’exercice comprenant les marches, les randonnées etc. devraient être modérées.
L’entraînement tel assis, reste, couche, les sauts en agilité de hauteur au sol ne causant pas d’impact est accepté tout en état plaisant pour le chiot.
Les sauts (bars) d’agilité placée au sol tout en étant dispersé à des longueurs variées.
Ce qui n’est pas acceptable pour un chiot de cet âge : des sauts placé plus haut que le métacarpe (poignet), les exercices d’endurance et de force.
Les chiots âgés entre 6 et 14 mois
Augmentation graduelle des périodes d’exercice.
Continuer les exercices de saut avec une hauteur qui sera augmenté graduellement jusqu’au coude sans dépasser cette hauteur. N’oublier surtout pas d’y allé toujours graduellement.
Graduellement augmenter la hauteur des obstacles de contact d’agilité tel le pont, la palissade et la balançoire. Ne pas pratiquer la balançoire et le pont avant l’âge de 10 mois.
Les exercices d’endurance peuvent être commencés graduellement: ex : faire le beau/ la belle, recherche sur terre etc.
Les exercices de coordination peuvent être commencés graduellement tel : reculer, pivoter, ramper.
Après l’âge de 14 mois
Exercice journalier.
Graduellement augmenter les hauteurs des sauts jusqu’à la hauteur maximum (toujours graduellement).
Commencer l’entraînement avec les pôles (Weaver pole) pour ceux pratiquant le sport d’agilité.
Continuer les exercices d’endurance.
Commencer les exercices d’endurance tel trotter 20 minutes en ligne, trois fois par semaines, nager continuellement d’une durée de plus de 5 minutes.
Graduellement augmenter les exercices d’endurance en pourcentage qui sera approprié pour le niveau d’endurance des événements de performance du chien.
Ne pas oublier les exercices de réchauffement et de refroidissement, ceci est très important même chez le chiot/chien
Voici quelques petites règles que certains aiment utiliser en ce qui concerne les marches avec le chiot :
Mieux vaut plusieurs petites marches qu’une seule longue marche
5 minutes de marche par mois d’âge du chiot par marche. Ex : si par exemple le chiot à 6 mois, le temps d’exercice sera de 30 minutes. 6 mois fois 5 minutes est égale à 30 minutes de marches à la fois. Soyez tout de même aux aguets pour les moindres signes de fatigue. Il est désintéresser, il regarde ailleurs, il se couche. Il est alors probablement fatigué.
Il est important de noter que même une fois la croissance terminée des plaques de croissance, il faut faire en sorte de muscler le chiot, c’est pour cette raison qu’il faut y aller tout doucement.
Il faut y aller doucement avec la croissance. Beaucoup de gens ont hâte de voir ce que le chiot aura l’air à l’âge adulte, pour l’amour de Dieu ne pousser pas sa croissance car vous pourriez fort bien le regretter (surtout en ce qui concerne les grandes races et les races géantes)
Il ne faut pas oublier que l’entraînement d’un chiot doit être amusant et court, et qu’il faut choisir le bon moment car s’il est fatigué, son entraînement sera alors un temps perdu. Un chiot qui veut apprendre sera alerte et intéressé. Une session d’entraînement d’apprentissage pour un chiot sera entre 5 et 10 minutes tout au plus.
De Christianne Tremblay, www.conseilcanin.com
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